Amen Dunes a toujours travaillé avec une verve d’outsider, mais au moment de se lancer dans son septième album en 2019, il était clair pour Damon McMahon qu’il devait devenir un outsider à sa propre histoire. Au lieu de se lancer dans un projet familier, il a décidé de redevenir un débutant, s’immergeant dans les fondamentaux du piano et de la musique électronique avec laquelle il avait grandi dans les raves et les clubs, mais qu’il ne s’était jamais imaginé capable de produire. Peu de fans d’Amen Dunes ont pu percevoir l’effet de cette musique sur son travail, mais avec Death Jokes, ces influences deviendront évidentes. Cet album marque également un changement d’axe thématique : à travers les samples et les paroles, Damon critique beaucoup plus directement la façon dont la culture américaine exalte la violence, la coercition et la pensée de groupe en tant qu’inévitabilité sociétale. Bien que l’étrange et moderne mélange de folk et de blues qui a fait la réputation d’Amen Dunes soit bien présent ici, Death Jokes est un départ majeur, un album électronique ambitieux qui révèle de nouvelles capacités et préoccupations artistiques. Ces quatorze chansons fonctionnent comme un essai sur la façon dont la culture américaine de la violence, de la domination, et de l’individualisme destructeur est allée crescendo et a implosé ces dernières années.
- Death Jokes
- Ian
- Joyrider
- What I Want
- Rugby Child
- Boys
- Exodus
- Predator
- Solo Tape
- Purple Land
- I Don’t Mind
- Mary Anne
- Round the World
- Poor Cops
