Après une carrière à parcourir le monde en tant porte-parole d’une société percutée de plein fouet par les nombreux bouleversements politiques et sociaux, Antibalas célèbre aujourd’hui son 20ème anniversaire avec un retour absolu à ses racines. Le Williamsburg pré-gentrifié sert de toile de fond à Fu Chronicles qui nous fait remonter à l’époque où l’ensemble afrobeat de 12 musiciens Antibalas et le vénérable label soul Daptone Records sont nés au dojo kung fu de Duke Amayo. Maître principal de l’école d’arts martiaux Jow Ga Kung Fu, le chanteur Duke Amayo, accompagné du saxophoniste baryton et fondateur d’Antibalas Martín Perna, guide les auditeurs dans un voyage épique où le kung fu se croise ingénieusement à l’afrobeat. L’album commence par “Amenawon”, dédié à la défunte mère d’Amayo, avec comme thème central l’eau, symbole dans le kung-fu de la capacité à s’adapter à une situation. “Lai Lai Lai” est un hommage à la résistance des indigènes africains et à leurs pratiques durables. Composé initialement en 1999 et posé sur bandes pour la première fois, “M.T.T.T.T. Pt. 1 & 2” est une pièce centrale du répertoire live d’Antibalas qui traite de la relation de cause à effet et de la nature karmique du temps. “Fight Am Finish”, bande-son des rêveurs et des activistes, encourage à ne jamais rien lâcher. “Koto” met l’accent sur la résilience et sur la façon dont on peut surmonter n’importe quelle situation difficile. Le fougueux ensemble de 12 musiciens Antibalas, augmenté ici de cinq autres musiciens, transforme l’oeuvre d’Amayo en compositions hypnotiques et revigorantes aux rythmes singuliers de la résistance.

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