Le producteur mongol Bodikhuu revient avec un voyage sonore à travers le Japon sous la forme de 13 vignettes hip hop instrumentales. Dans l’impossibilité de se rendre au Japon, Bodikhuu évoque une ville imaginaire à travers le son. Tokyo évoque, à travers sa musique, les néons, la sueur, le trafic, les gaz d’échappement, les tours lugubres et les “vies solitaires monotones” de la mégalopole tentaculaire. L’album est un riche collage de sons de récupération et d’interpolations pointues de pop urbaine, de jazz japonais obscur et de J-pop des années 80, le tout découpé de manière experte sur l’une des rares MPC-1000 d’Oulan-Bator. Des voix éteintes sur des batteries tonitruantes donnent des morceaux comme “Office Melancholia” et “Subway”, un sens du lieu et un poids émotionnel peu communs dans les enregistrements rythmiques. Dans notre nouvelle réalité, où nous aspirons tous à des endroits que nous ne pouvons atteindre, les séjours auditifs solitaires de Bodikhuu ont un impact particulièrement fort. Tokyo s’appuie sur le succès international de “Rio/Bodianova” de 2019 (le premier disque de hip-hop mongol sur vinyle), qui voyait Bodi voyager à travers Rio sur un lit luxuriant de bossa nova et de tropicalia des années 1970. Sur cet album, nous sommes propulsés dans les années 80, avec des surfaces lisses, des synthés chatoyants et des lumières scintillantes. Des illustrations par Digital Sting (FeelFree Hi-Fi), un master analogique chaud de Dave Vettraino (International Anthem) et un vinyle de 160 g pressé à Chicago complètent les rythmes réfléchis de Bodikhuu

Poids	0.46 kg
Format	1 LP