Look to the East, Look to the West, le nouvel album de Camera Obscura, est une révélation. Le groupe dirigé par Tracyanne Campbell, qui a retrouvé le producteur Jari Haapalainen (Let’s Get Out of This Country, My Maudlin Career), a conçu un album qui rappelle à la fois pourquoi les fans de longue date les ont férocement aimés pendant des décennies, tout en étant leur effort le plus sophistiqué à ce jour. C’est aussi l’album le plus difficile de la carrière de Camera Obscura. Après le décès en 2015 du claviériste fondateur et ami Carey Lander, le groupe s’est mis en hiatus prolongé jusqu’à 2019. Look to the East, Look to the West semble grand, un recadrage sur grand écran du son de Camera Obscura qui, paradoxalement, a vu le groupe revenir à l’essentiel. Il n’y a pas d’arrangements de cordes ou de cuivres, l’accent est mis sur le piano, les synthétiseurs, l’orgue Hammond et les boîtes à rythmes, et, ce qui est peut-être le plus frappant, le groupe a laissé tomber le voile de réverbération qui caractérisait ses précédents albums. Les teintes de country et de soul qui donnent à la pop baroque de Camera Obscura son côté doux-amer n’ont jamais été aussi évidentes. Les guitares scintillent au loin, les touches hantent, et la voix de Tracyanne Campbell cherche le cœur, réfléchissant à l’amour, à la perte et au passage du temps.

  1. Liberty Print
  2. We’re Going to Make It in a Man’s World
  3. Big Love
  4. Only a Dream
  5. The Light Nights
  6. Sleepwalking
  7. Baby Huey (Hard Times)
  8. Denon
  9. Pop Goes Pop
  10. Sugar Almond
  11. Look to the East, Look to the West
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