The Great Confrontation est le premier album solo du guitariste de roots rock Chip Kinman, connu pour son travail avec son frère Tony Kinman dans The Dils, Rank and File, Blackbird et Cowboy Nation. On attribue au philosophe grec de l’Antiquité Héraclite la citation  « la seule constante dans la vie est le changement » et rien ne résume mieux la dernière création de Chip Kinman – ou l’ensemble de sa carrière. Comme chacune des incarnations musicales de Chip, The Great Confrontation n’a apparemment aucun lien avec l’œuvre qui l’a précédée… à moins que l’auditeur ne soit assez avisé pour repérer les fils conducteurs profondément enfouis mais toujours présents. Les morceaux de cet album sont totalement étrangers, dans tous les sens du terme. Le morceau d’ouverture, “Let’s Go, Dark Shark”, plante le décor avec des gazouillis de pop space age dégoulinante qui dégénèrent lentement en sludge slow-mo, tel un astronaute à court d’oxygène. “Ciao Raggazzi” – à ne pas confondre avec “Good Bye Boys, Good Bye (Ciao Raggazzi, Ciao)” de Jay And The Americans – est le titre qui fait dérailler le train. La voix est parlée en italien et on peut supposer qu’il s’agit de bribes de conversation extraites d’un film de mafia. Cet album est très éloigné de tout ce qu’il a fait jusqu’à présent, mais pour Chip, c’est normal. Au cours de toutes ses mutations musicales, des sources l’ont inspiré pour créer de manière prolifique des sons originaux, cohérents et qui repoussent les limites. Comme le dit le vieil adage, ce qu’il a fait de manière constante a souvent été imité mais jamais reproduit.

  1. Let’s Go, Dark Shark
  2. The Great Confrontation
  3. Golden Robot
  4. My Predominantly White Family
  5. The Abolition Of The Concept Of Performance
  6. Ciao Raggazzi
  7. San Francisco Fog 1977
  8. Round About Danny
  9. I Can Count To 19
  10. Pop Become Art Become Pop
  11. Will The Circle Be Unbroken
Format

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