Sur Otun, l’éventail des influences et des goûts de Montoya atteint son paroxysme : flûtes et percussions s’infiltrent joyeusement sur la techno douce et ronronnante de “La Pastora”, tandis que le single “Solo Quiero” déploie un reggaeton langoureux sous la voix distordue et foudroyante de Pedrina, la star montante de Bogota, que les synthétiseurs entraînent vers un climax euphorique. La chanson-titre, sublimée par l’interprétation sensuelle de Nidia Gongora, est un hymne féroce et dynamique taillé pour les clubs, amplifié par des synthés sifflants et des breakbeats sordides. Même un morceau techno aussi simple que “Tatacoa” est stylisé avec des samples vocaux indiens enivrants, et des morceaux folkloriques plus traditionnels comme “Orun” font discrètement bourdonner leur basse. La palette de Montoya est à la fois large et étrange, tout en restant cohérente, avec une ligne conductrice résolument électronique qui traverse Otun en longueur sans jamais perdre de vue la mélodie. Montoya confirme le talent de ZZK pour présenter les artistes électroniques les plus passionnants et les plus inventifs d’Amérique Latine, rejoignant ainsi un héritage historique déjà bien étayé par des artistes comme Nicola Cruz, Chancha Via Circuito et King Coya.

  1. Perla
  2. Solo Quiero feat. Pedrina
  3. Hey Avi!!
  4. Eden
  5. Otun feat. Nidia Gondora
  6. Orun
  7. La Pastora
  8. Tatacoa
  9. Eshu
  10. Pasillo
  11. Piedras Marcadas
Poids 0.46 kg
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