La notoriété d’Ernesto Djédjé commence à croître à la fin des années 60, lorsqu’il devient le guitariste et le leader du groupe Ivoiro Star, fondé par Amédée Pierre, star du dopé, le style musical phare de l’époque. Agacé par la “congolisation” de la musique ivoirienne qui s’opère au sein du groupe, Ernesto quitte le groupe et émigre à Paris en 1968 pour enregistrer ses premiers 45 tours arrangés par Manu Dibango. Ces enregistrements reflètent l’ambiance musicale de l’époque, dictée par deux courants musicaux de la scène ivoirienne : la musique traditionnelle, incarnée entre autres par Amédée Pierre d’une part et la musique importée des États-Unis, du Cameroun et du Zaïre d’autre part. Et si la première tendance est généralement négligée, la jeunesse s’approprie la seconde. C’est dans ce contexte qu’Ernesto va puiser l’inspiration pour une nouvelle formule. De retour en Côte d’Ivoire en 1974, Ernesto forme l’orchestre des puissants Ziglibithiens. Diabo Steck (batterie), Bamba Yang (claviers et guitare), Léon Sina (guitare) et Assalé Best (chef d’orchestre et saxophone) deviennent le noyau dur du groupe et commencent à combiner les rythmes et les chants du peuple Bété avec le makossa, le funk et le disco pour créer un style musical à la fois ivoirien et international. Il a appelé son expérience “ziglibithy” et ses deux premiers albums, immortalisés en 1977 à Lagos et publiés sur le label Badmos, ont pris l’Afrique de l’Ouest d’assaut, faisant d’Ernesto Djédjé une icône du jour au lendemain et l’une des légendes de la musique africaine. Ernesto Djédjé meurt dans des circonstances mystérieuses en 1983, à l’âge de 35 ans, choquant toute la nation ivoirienne. Bien que la fin soit survenue brusquement, Ernesto a eu le temps en 5 albums de cimenter son héritage comme l’un des artistes les plus novateurs que la Côte d’Ivoire ait jamais produit. La chanson “Zighlibitiens”, apportée en Colombie par un mécanicien aéronautique au début des années 1980, rencontrera un énorme succès sur la côte caraïbe. Enflammant les fêtes locales les plus insolites, le disque est devenu l’un des plus recherchés dans cette région du monde. Ainsi, alors que le ziglibithy a pratiquement disparu des ondes de son pays natal, de l’autre côté de l’Atlantique, son feu continue de brûler. Pressage en édition limitée sur vinyle gatefold 180g.

  1. Nini
  2. Ziglibithiens
  3. Bliwana
  4.  Golozo

Poids 0.46 kg
Format