En 2020, Holy Hive nous a introduit à un son dont on ignorait alors avoir besoin. La batterie bien troussée d’Homer Steinweiss associée à la voix de falsetto de Paul Spring produit un son qui a été qualifié de soul folk. En effet, Holy Hive non seulement superpose de manière experte les aspects musicaux les plus apparents de la soul et du folk, mais le groupe va aussi au plus profond pour extraire les traditions du passé et se les approprier. Quand Homer ne jouait pas de la batterie pour Lady Gaga, Adele ou Bruno Mars, il produisait le disque folk solo de Paul. Aux côtés de leur collaborateur et bassiste d’origine Joe Harrison, ces sessions se sont avérées être la fondation de Holy Hive. Leur premier album, Float Back To You, combinait le meilleur de chaque musicien : le son soul classique et universel d’Homer et l’approche rêveuse folk de Paul. Avec ce deuxième album, toujours chez Big Crown Records, ce son soul folk à la fois simple et éparse du groupe est de retour, mais actualisé avec de nouvelles influences et le challenge de créer de la musique en temps de pandémie mondiale. Le résultat est un nouvel album éponyme plus personnel. Avec le premier single, “I Don’t Envy Yesterdays”, Homer et Paul reprennent là où ils s’étaient arrêtés. Le morceau pèse la question du temps et de la condition humaine, un sujet profondément réfléchi et typiquement délicat – mais abordé ici d’une manière légère, presque naturelle avec le jeu de batterie d’Homer qui offre à la chanson un espace pour souffler. Écrit dans le désert de la vallée de Yucca avant que le monde ne s’effondre en 2020, il n’est pas étonnant que la voix de Paul dérive et s’élève au-dessus de tout comme un scintillement de chaleur. Il y a eu trois phases distinctes lors de l’assemblage de l’album : la première étape était pré-pandémique en Californie lorsque le groupe voyageait ensemble, puis ils ont été séparés, créant ensemble mais à distance, et enfin il y a une explosion au niveau de la production une fois réunis à New York. Il y a une évolution naturelle mais subtile, Homer et Paul ont puisé dans des influences nouvelles et peut-être plus obscures. Nous connaissons la capacité de Holy Hive à transmettre l’abstrait et le complexe de façon poétique et agréable, mais là où le premier album était plein d’éloquence avec des chansons décontractées sur l’amour et l’affection, Holy Hive élargit l’objectif avec ces nouvelles influences et une approche plus personnelle. Avec la participation Mary Lattimore, Robin Pecknold (Fleet Foxes), Anant Pradhan, Nick Movshon, Leon Michels (El Michels Affair), Shannon Wise (The Shacks), Dave Guy (The Roots), et Elliot Skinner.

  • A
  1.  Color It Easy
  2. Story Of My Life
  3. Golden Crown
  4. Aint That The Way
  5. Runaways
  6. Deadly Valentine
  7. I Don’t Envy Yesterdays
  • B
  1. A Wind Rose
  2. All I’d Be Is Where You Are
  3. Great Chains
  4. Cynthia’s Meditation
  5. Brooklyn Ferry
  6. Circling The Surface
  7. Starless
  8. Star Crossed

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