Ajo Sunshine (prononcez “Ahh-Ho”) est introduit par un ensemble de cuivres vous poignardant avec une urgence dramatique digne du thème musical d’un meurtrier. Il s’agit d’un point d’entrée choquant mais approprié pour cette œuvre brillamment dévastée, un ensemble d’arêtes tranchantes ponctuées de répits kaléidoscopiques d’une chaleur palpitante et d’une tendresse surprenante. Le travail antérieur de J.R.C.G. (Justin R. Cruz Gallego) avec l’excellent Dreamdecay de Seattle fait apparaître les grandes lignes de cet album, mais il a poussé les choses beaucoup plus loin en termes de palette sonore. En butée d’enregistrements de terrain capturés lors de rodéos automobiles sur Ajo Way, un tronçon d’autoroute à l’ouest de Tucson, Arizona qui mène directement au soleil, les instruments acoustiques et les murs reluisants de bruits synthétiques sont encadrés par des accords austères et dissonants, des crépitements de micros de batterie saturés et des vagues de distorsion. C’est un hommage sous forme de collage, un rêve qui passe d’une station à l’autre, une série d’épisodes radiophoniques nocturnes. Toutes les images aussi petites que des têtes d’épingle, provenant de scènes jamais vues dans leur intégralité, s’enchaînent dans un tout unique qui rend l’écoute éblouissante.

1. I.L.W.T.W.
2. Rainbow
3. Holy Hope
4. V
5. De La Frontera
6. Brother Was A Bullrider
7. Ajo Sunshine
8. Lowrider
9. Bopp
10. Olga
11. Brown Boy
12. Love Is A Drum

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