Everyday Is The Song, le troisième album de Joni Void,  le projet du producteur franco-britannique basé à Montréal, pour le label Constellation, est une plongée plus profonde dans le montage audio émotionnel. Il qualifie ce projet de vortex sur bande / musique vérité / collage mémoriel. La matière première de l’album reposait essentiellement sur un baladeur acheté chez son disquaire local en 2020 et perdu lors d’un concert deux ans plus tard, mais pas avant que des heures de bribes audio aient été capturées et archivées. Everyday Is The Song est un journal sonore évocateur basé sur des samples, débordant de chaleur, de fugacité et d’hyper-spécificité, sur lequel Joni Void explore un terrain plus abstrait et interstitiel de miniatures à la dérive. Il coule avec une légèreté intentionnelle et une atmosphère plus accidentelle que ses précédents disques. Les chansons sont construites à partir d’enregistrements réalisés un peu partout et souvent en mouvement : en marchant, en faisant du vélo ou du skateboard dans la ville, dans les gares ou depuis les fenêtres des voitures. La déambulation est un thème central et un élément constitutif de Everyday Is The Song, qui porte en lui un esprit familier d’une sentimentalité intrinsèque. On entend sur l’album les instruments, les sons et les voix d’Owen Pallett, N NAO, YlangYlang, Sarah Pagé, Shota Yokose, Mojeanne Behzadi, Maya Kuroki, Moshi Moshi et Thoughts On Air, pour n’en citer que quelques-uns. Pour les fans de The Books, Ulla Straus, Perila, Philip Jeck, Susumu Yokota, Blithe Field, Ninja Tune (avant 2010).

  1. Tape
  2. Still Life
  3. Disposable
  4. Non Locality
  5. Event Horizon
  6. Negative Loop
  7. In-Between Moments
  8. Parallax Error (+ N NAO)
  9. World Is Spinning at 33 RPM
  10. Vortex Any% Speedrun
  11. Present Day Montage
  12. Post-Credits Scene
Format

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