Créant sous divers alias depuis 2014 (CE Schneider Topical, Jepeto Solutions, Christina Schneider’s Genius Grant), Christina Schneider a failli tout abandonner après un concert particulièrement éprouvant en 2018. Le désir de créer étant trop fort, elle revient aujourd’hui repousser les limites de la pop avec Personalia, son deuxième album sous le nom de Locate S,1. Tirant son nom d’un poème de Mary Ruefle, le single “Personalia” relate l’émotion de cette nuit où après la déprime d’être confrontée à un public désintéressé par ses chansons, elle trouve de nouveau confiance en elle, rappelant les moments les plus triomphants de Blondie. A l’image du personnage du poème, Christina essaie tout au long de l’album de comprendre et expulser cette noirceur qui l’a envahie (et la société dans son ensemble) pour mener une vie plus épanouissante. Alors qu’elle écrivait et enregistrait l’album dans son home studio à Athens en Georgie, elle a beaucoup pensé à son propre développement et à sa valeur en tant qu’artiste, et où sa musique expérimentale en permanente evolution pouvait se situer à l’âge numérique. L’écologie, l’argent, le pouvoir, et le féminisme moderne font également partie de la réflexion. Son partenaire, Kevin Barnes du groupe Of Montreal, a co-produit et enregistré l’album. Il partage les crédits du morceau “Even the Good Boys are Bad” qui fait référence à l’anxiété partenelle évoquée quand la fille de Kevin a commencé à sortir avec un garçon. “Futureless Hives of Bel Air” est une chanson apocalyptique, anti-capitaliste, sur la façon dont nous tuons notre écosystème avec l’idée que les ultra-riches abandonneront leurs maisons pour aller vivre dans l’espace. En son coeur, Personalia vise à la reconstruction. Il s’agit d’évoluer et d’avancer tout en sachant que le monde s’effondre tout autour de soi. 

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