L’album Southern Wave de Mick Strauss s’écoute comme un carnet de bord dont les pages se sont envolées et mélangées. On peut l’écouter en entier du début à la fin, ou y entrer par n’importe quelle chanson au hasard, se laisser séduire par ses étranges alliages musicaux, hypnotiser par ses histoires. Au début de l’album, il chante comme une rock-star du début des années 70, un contemporain de Lou Reed et Neil Young avec aussi des inflexions de Bowie. Puis la basse se durcit, les guitares crissent, Mick stresse, il entre dans les années 80 par la zone industrielle, l’ère du post-punk, des rythmiques martiales et des synthés mélancoliques. Et à travers le bitume déchiré réapparaissent les racines du blues. Mick Strauss et sa guitare bivouaquaient au pied du Musée de l’Histoire du Rock, quand l’appel du Sud s’est fait entendre. Il reprend la route, en zigzags. Ça se passe comme ça, mais pas forcément dans cet ordre. Ses alliages musicaux bipolaires, entre songwriting et field recordings, hypnotisent tendrement. Les chansons de Mick Strauss semblent venues d’ailleurs, arrivées sur Terre par le Sud des Etats-Unis, sorties du swamp à la lueur de la pleine lune. La nuit est chaude et les sueurs froides. Mais qui est Mick Strauss ? Arthur B. Gillette, guitariste de Moriarty, le décrit comme un dandy aux semelles de vent, inadapté social charismatique, malin et drôle, faux-monnayeur et myope. Ses chansons sont le récit de ses aventures ou des lettres envoyées à ses amis.
- Alien Libertine
- At Night When It Hurts
- Jin Yan Z Blues
- Sin Under Our Skin
- Flashback Weekend
- Frozen Hands
- The Way We Love
- Centralia’s Ghost
- Crying Mobile
- Know Your Cover Legend
- Close Your Eyes
- Pick My Poison