Enregistré en juillet 1989 à Seattle par Jack Endino, cinq mois après le monumental Bleach des inénarrables Nirvana, devenus les fers de lance du label Sub Pop, et sorti en novembre de la même année, le premier long format des pionniers du grunge ne fait pas dans la dentelle et séduit en poursuivant la voie tracée par Superfuzz BigMuff l’année précédente. Les pédales de fuzz sont bien enclenchées, les alternances de tempos sont intensifiées et le punk omniprésent dans l’urgence qui se dégage des compositions du groupe. Par ailleurs un titre comme « Come To Mind », sorte de ballade poisseuse aux choeurs hallucinés nous plonge dans un univers glauque que Mudhoney maîtrise si bien. Instrumentaux blues pieds au planchers (« Magnolia Caboose Babyshit »), cris rauque de Mark Arm (« Here Comes Sickness »), intro country (« Running Loaded »), refrain punks (« The Farther I Go ») et passages atmosphériques (« When Tomorrow Hits »), Mudhoney font ce qu’ils veulent et repoussent avec ce premier album éponyme, les limites du rock alternatif, pour tracer leur voie et devenir le groupe de légende que l’on connaît aujourd’hui.

  1. This Gift
  2. Flat Out Fucked
  3. Get Into Yours
  4. You Got It
  5. Magnolia Caboose Babyshit
  6. Come To Mind
  7. Here Comes Sickness
  8. Running Loaded
  9. The Farther I GO
  10. By Her Own Hand
  11. When Tomorrow Hits
  12. Dead Love
Format

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