Oog Bogo, groupe de rock de quatre musiciens de Los Angeles, présente leur premier album Plastic – un ensemble électrisant de chansons et de sons qui ne s’arrêtent jamais, telle une machine qui fabrique de la joie et fait des sauts périlleux sans fin, sur une platine ou dans le monde réel. Ces dernières années, Oog Bogo a sorti deux disques qui ont donné un avant-goût de l’explosif Plastic, de deux façons très différentes : l’EP Oogbogo, sorti sur le label GOD? en 2019, à la production illuminée, dont les images tordues de miroir déformant font apparaître et disparaître le punk, le psyché et la new wave dans une procession chaotique de morceaux mutants. L’EP2 de 2021 dégage une ambiance radicalement différente, des airs de guitare-pop décontractés évoquant un mélange fluide d’échos plaintifs et d’atmosphères dans un doux brouillard de sifflement. Kevin Boog avait enregistré ces disques dans des conditions très hermétiques : chez lui, sur un 4 pistes, en jouant toutes les parties, en esquissant lentement les sons. Les démos de Plastic ont été réalisées de cette façon aussi, comme point de départ pour une interprétation de groupe – mais quand, pour des raisons évidentes en 2020-2021, la logistique a empêché tout le monde de se retrouver pour répéter, la session d’enregistrement prévue aux studios Harmonizer de Ty Segall a pris une forme différente. En partant avec le seul batteur Thomas Alvarez (Audacity) pour l’accompagner, Kevin s’est rendu compte que tous les obstacles à la réalisation du disque étaient aussi des opportunités, pour que quelque chose d’autre et de tout aussi valable se produise. Plutôt que de s’attacher à la conception des démos, il s’est maintenu dans le moment présent, abordant chaque passage de la manière la plus fluide possible, jouant ce qu’il devait jouer, restant ouvert à ce qu’il avait besoin de savoir. Les ingénieurs d’Harmonizer ont pris la bonne direction : l’imagination de Ty Segall a fait de lui le coproducteur idéal pour accompagner Kevin qui était prêt à expérimenter et à se laisser aller. Ty et l’ingénieur Matt Littlejohn ont répondu à toutes les demandes et à toutes les exigences en matière de sons, avec un matériel et des approches qui ont étonné et ravi, et un esprit en éternelle ébullition. Lorsque les membres du groupe Mike Kreibel (Dirty & His Fists) et Shelby Jacobson (Shannon Lay) ont rejoint la session, ils se sont synchronisés avec toutes les personnes impliquées, découvrant un chemin inattendu pour réaliser les chansons, et ont ajouté leurs couleurs et leurs nuances, rendant le tout encore plus éclatant. Les chansons de Plastic dépeignent une galerie de personnages polymorphes, qui sautent avidement d’un style à l’autre, d’un rock-psyché enchanteur à l’apocalypse disco new wave à la froideure abrupte du post-punk, parfois en un couplet et demi. Vrillant à l’infini tel un vaisseau spatial, se métamorphosant en continu en gagnant en momentum à chaque fois, Plastic définit et redéfinit Oog Bogo. Avec ses airs doux, une intensité à peine contrôlée et des choix de production pointus, c’est un premier album grandiose qui témoigne d’un état d’esprit évolutif tout aussi génial.

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