Ayant pris ses marques en tant que songwriter et guitariste avec le groupe californien Allah-Las, Pedrum Siadatian a également suivi son propre chemin en solo sous le nom de Paint. Faisant suite à un premier album éponyme sorti en 2018, Pedrum revient avec l’ambitieux Spiritual Vegas, un opus singulier, qui trouve sa cohésion par la diversité. Le premier single “Ta Fardah” (“Jusqu’à demain”) – chanté en farsi – est un clin d’oeil aux origines iraniennes de Pedrum et le rêve d’un digger canalisant le mélodrame funk perse des 70s qui sonne comme un tube que l’on aurait pu entendre en boîte de nuit à Téhéran avant la révolution. Pedrum est une nouvelle fois rejoint en studio par le producteur et ingénieur du son Frank Maston, et les musiciens Jackson Macintosh (TOPS, Sheer Agony) à la basse et guitare, Nick Murray (White Fence, Oh Sees) à la batterie, et ses brothers-in-Las Spencer Dunham et Matt Correia, respectivement à la basse et aux percussions. La présence en studio de ces talents a donné à Pedrum la liberté de se diversifier tant musicalement que stylistiquement, et donne à Spiritual Vegas une nouvelle énergie, tout en préservant la chaleur de son premier album avec le sourire en coin d’un Ray Davies et l’esprit d’un Kevin Ayers. La production se démarque clairement, avec une clarté et une variété des tons accrues, s’inspirant de l’art rock des années 80 / 90 comme The Meat Puppets et The Magnetic Fields. Des échos de William Burroughs et Gregory Corso peuvent aussi s’entendre entre les lignes, alors qu’Allen Ginsberg lui-même fait une apparition.

  1. Intro (Phor Phaedra)
  2. Strange World
  3. Grape St.
  4. Lanolin
  5. Flying Fox
  6. Ta Fardah
  7. Why Not, Tick Tock?
  8. Meet Me (In St. Lucia)
  9. Land Man
  10. Tongue Tied
  11. Ballad of Adelaide
  12. Well Of Memory/ODAAT
  13. Impressions
  14. Outro (The Lines I Drew)
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