La productrice culte Princess Chelsea a conçu son album de dépression nerveuse, Everything is Going to be Alright (2022), chez elle, dans la région d’Aotearoa, en Nouvelle-Zélande. Il ne s’agit pas de chansons tristes, mais plutôt d’une chronique de la guérison de Chelsea du premier au dernier titre, et qui se veulent une écoute cathartique pour tous ceux qui en auraient besoin. Sa voix et son écriture se distinguent par la superposition d’une sincérité presque naïve, d’un esprit cynique et pince-sans-rire et d’étincelles sonores. Les compétences de Chelsea en tant qu’arrangeuse et productrice sont mises en valeur tout au long de l’album, souvent sous la forme d’arrangements de guitare complexes qui font un clin d’œil à The Cars et aux Breeders, et aux groupes néo-zélandais cultes de Flying Nun Records des années 80 et 90. Les marques de fabrique de l’artiste sont présentes – synthés classiques des années 80 (Yamaha DX7, Roland D-50), mélodies superposées, instruments orchestraux, voix rêveuses, une pop tordue qui a souvent été comparée à Julee Cruise ou Enya.