Pleasure Principle n’est autre que le projet d’un certain Paul Speedy Ramon, déjà connu des services de l’underground français pour avoir officié dans des projets aussi divers qu’originaux (Bryan’s Magic Tears, La Secte du Futur, Skategang, Marietta).
Toujours assigné malgré-lui au rôle élémentaire mais néanmoins fondamental de l’homme qui donne le rythme, le jeune homme a, un beau jour de 2015, été touché par la grâce lorsque son ami et frère Benjamin Dupont de Bryan Magic Tear’s lui a montré la voie de l’auto-enregistrement. C’est ainsi qu’il a pu se libérer des entraves de la rythmique pour enfin pouvoir donner naissance aux mélodies qui lui trottaient dans la tête depuis trop longtemps.
Résultat des courses : ce premier album éponyme offre un répertoire A.O.P DIY des plus déconcertants. On y retrouve en effet des influences très originales prenant racine quelque part entre le punk et l’électro minimaliste, mais toujours avec ce même dénominateur commun désigné en lieu et place du combo boite à rythme/synthétiseur. Et pour couronner le tout, le petit prodige s’offre même le luxe d’écrire ses textes avec un talent nullement dissimulé, faisant flirter les Négresses Vertes avec un Julien Gracq des plus inspirés, selon ses propres dires.
Bonne et heureuse surprise donc que cette nouvelle recrue Born Bad, et l’on ne peut qu’encourager les fans du Villejuif Underground et autres atypies musicales franco-françaises de découvrir ce nouveau projet éthéré, et de s’entêter des mélodies post-apocalyptiques jonchant les pavés de J’attends la Bombe, Le Dernier Homme, The Fur ou encore Videolife. Un début des plus prometteurs pour ce musicien et poète qui, au grand damn de son propre label, continue de ne pas se considérer comme tel.
- J’attends la bombe0 3:54
- Dernier homme 05:00
- #1 00:26
- Venera 16 05:20
- La jungle 03:18
- The Pleasure Principle 03:23
- Mariposa 04:14
- A l’ombre du Coolangata géant 04:10
- #2 00:32
- The Fur 04:34
- Videolife 03:52
- Les Adieux au plaisir 01:25
- The Drowning (Bonus)