Roy Montgomery, pionnier de l’underground néo-zélandais, est convaincu qu’il y a toujours un nouveau terrain sonore à explorer. Sa dernière série de quatre albums pour Grapefruit couronne en 2021 quarante ans d’exploration rigoureuse au cours desquelles il a réussi à naviguer entre des genres, scènes et atmosphères disparates, toujours à la pointe de la musique expérimentale indépendante. Faisant suite à Island Of Lost Souls, le deuxième opus, That Best Forgotten Work, présente neuf magnifiques morceaux enregistrés depuis son domicile de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. On y trouve de rares prises vocales et des variations sombrement enthousiastes de chansons populaires, y compris deux reprises de chansons légendaires de The Carpenters (« Superstar ») et Tim Buckley (« Song To The Siren »). Montgomery démontre à l’auditeur que ces influences ne sont pas si étranges après tout; il suffit juste d’écouter attentivement. Alors que certains pourraient être enclins à se détendre et à s’appuyer sur leur héritage à ce stade d’une carrière tentaculaire, la nouvelle musique de Montgomery continue d’expérimenter et de défier les limites. Ses compositions sont à la fois belles et déconcertantes, parlant souvent de précarité et de terreur. That Best Forgotten Work est un titre résolument espiègle et ironique, faisant allusion à la position de l’artiste qui jouit d’une certaine renommée dans une relative obscurité. En écoutant son humour sec et sa voix riche, on se rendra compte qu’il n’est pas si facile de l’oublier !

  1. Fluked
  2. Pranged
  3. Superstar
  4. Sylvia And Schopenhauer
  5. Refluked
  6. Pretty
  7. Shoulder
  8. Meet Me
  9. Song To The Siren
Format

,