LE PREMIER ALBUM SOLO DE RYUICHI SAKAMOTO, SORTI EN 1978 SUR LE LABEL BETTER DAYS AVEC LES CLASSIQUES SYNTH « PLASTIC BAMBOO « , « THE END OF ASIA » & « THOUSAND KNIVES », RÉÉDITÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANCE
Wewantsounds est heureux d’annoncer la réédition du premier album solo de Ryuichi Sakamoto, sorti en 1978 sur le label culte Better Days. Le musicien joue sur une demi douzaine de synthétiseurs et de claviers programmés par Hideki Matsutake et – accompagné par quelque-uns des meilleurs musiciens japonais dont Haruomi Hosono et Pecker – il annonce le son electro du Yellow Magic Orchestra avec cet album. C’est la première fois que Thousand Knives sort sur vinyle hors du Japon, en dehors d‘une sortie confidentielle en 1982. L’année 1978 est une année clé pour la scène japonaise. Haruomi Hosono, l’un des musiciens les plus novateurs du pays, vient de fonder le Yellow Magic Orchestra afin de poursuivre les expérimentations sonores commencées sur son album Paraiso. L’album, crédité à Harry Hosono & The Yellow Magic Band, enregistré fin 77 et début 78 comprenait déjà Ryuichi Sakamoto et Yukihiro Takahashi. Hosono les invite à rejoindre YMO dans la foulée, mais avant que le groupe ne sorte son premier album, Sakamoto entre dans les studios de Nippon Columbia en avril 1978 pour enregistrer Thousand Knives. Sakamoto est à l’époque un jeune musicien de studio très recherché. Après avoir étudié la composition à la Tokyo University of Art, il joue sur de nombreux albums clés de l’époque: Sunshower de Taeko Ohnuki et Spacy de Tatsuro Yamashita pour n’en citer que deux et Hosono l’invite donc naturellement sur Paraiso. Avec un goût pour l’avant-garde et l’improvisation, Sakamoto s’intéresse très tôt à la musique électronique et, avec Thousand Knives, il décide de faire appel à Hideki Matsutake qui maîtrise l’art de la programmation de synthé après un passage chez le pionnier de la musique électronique, Isao Tomita. Sakamoto met plusieurs mois à enregistrer Thousand Knives ; étant pris la journée par ses sessions studio pour d’autres, il enregistre la nuit. Le titre de l’album, inspiré d’un poème d’Henri Michaux relatant son expérience de prise de mescaline, est une réflexion sur l’avènement de la technologie et des synthétiseurs dans le champ musical de cette époque. La première face conçue comme un tout s’ouvre sur « Thousand Knives » et un poème de Mao Tsé-Toung lu par Sakamoto et filtré par un vocoder, avant de se transformer en un instrumental de pop synthétique. Il est suivi par « Island Of Woods », un titre de dix minutes bourdonnant de synthés et rappelant l’exotica tropical du titre « Femme Fatale » dans l’album « Paraiso » (sur lequel Sakamoto tient les claviers). La première face se termine par « Grasshoppers », une très belle mélodie jouée au piano acoustique et soulignée d’un subtil accompagnement de synthétiseur. La deuxième face s’ouvre avec « Das Neue Japanische Elektronische Volkslied », hommage à l’influence de la nouvelle scène allemande emmené par Kraftwerk. Sakamoto part d’un rythme métronomique mi-tempo qu’il mêle habilement à une mélodie plus traditionnellement japonaise. L’album enchaîne et se termine par deux titres de synth pop plus rapide, « Plastic Bamboo » et « The End of Asia », qui vont rapidement devenir des classiques live de YMO ainsi que de Sakamoto. Bien que Thousand Knives se soit vendu modérément à sa sortie, il a exercé une grande influence sur ce qui allait suivre avec YMO, dont le son reste indéniablement influencé par Thousand Knives et sa ‘Computer Music’, même s’il inclut des influences des trois membres Thousand Knives reste un aperçu fascinant sur les prémices d’une révolution musicale. Remasterisée à partir des bandes originales par l’ingénieur du son Seigen Ono.
- Thousand Knives
- Island of Woods
- Grasshoppers
- Das Neue Japanische Elektronische Volkslied
- Plastic Bamboo
- The End of Asia