Après avoir sorti un premier album Red Forest  en 2022, un passage aux Trans Musicales de Rennes et sur la mythique radio américaine KEXP affirment l’identité savoureuse d’un son corrosif qui en a hypnotisé plus d’un. Sarakiniko c’est son nom. A la fois celui d’une plage à l’allure lunaire de Grèce et sans le savoir la traduction du sarrasin, plante emblématique de la Bretagne d’où il vient. Sarakiniko est un homme, Yann Canevet (Venera 4, Future, Maria False) qui écrit, compose et enregistre la musique qui lui vient de ses rêves et de sa vision esthétique d’un monde magnifique en désuétude. Après nous avoir transporté une première fois dans les forêts profondes de sa musique déchirante et sentimentale, Sarakiniko déploie ses racines dans un paysage sonore encore plus personnel. Une musique sophistiquée, exigeante mais taillée à gros coup de ciseaux et de burins dans un tronc d’arbre. Une pop un peu crasseuse, un peu dérangeante qu’il qualifie lui-même de « mud-pop » mais qui s’impose finalement à l’oreille comme un shoegaze redoutablement massif avec des échos réjouissants aux productions d’Andrew Weatherall. Son deuxième album « Dehors » nous renvoie à un enfant intérieur débordé par son élan vital. Un enfant naïf qui pose avec justesse quelques cris à son arrivée sur Terre. Tendre, lumineuse et terriblement fataliste, cette nouvelle étape dans le voyage Sarakiniko nous laisse en suspens dans des textes poétiques et abrupts dans sa langue de l’enfance, pour résonner encore plus primaire. Des mots percutants, des refrains entêtants à chanter jusqu’à la fin des temps.

  1. Golden Glows
  2. Dehors
  3. Le Royaume
  4. Oona
  5. Strange Breeds
  6. Human Is Past
  7. L’Avenir la fin
  8. Lovers Stay Mortal
  9. Are We Dead
  10. Coal

 

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