Le sentiment du « chez soi » est quelque chose de dur à cerner pour Scout Gillett. Elle s’est trouvée une place au sein de la scène DIY de Brooklyn en 2017 après avoir déménagé de Kansas City, jouant dans plusieurs groupes et montant même sa propre entreprise de booking pour organiser des concerts. Sa nature intrépide résulte de son enfance dans la campagne du Missouri et de son passage à l’âge adulte dans la scène punk de Kansas City. Son premier album présente des nuances de toutes ces vies passées et présentes. No Roof, No Floor est une méditation audacieuse et fougueuse, mais aussi chaleureuse et intime sur la confiance, l’abandon, et ce qui fait un « chez soi ». Suite à l’overdose d’un amant en 2018 et au début du confinement en 2020, Scout est retournée dans le Missouri pour avoir un peu de répit. Elle a été consternée de constater que sa ville natale souffrait ; amis et membres de sa famille étaient pris dans les griffes de la toxicomanie et de l’alcoolisme. Elle a canalisé ses peurs et ses frustrations dans l’écriture. Il en résulte une série de chansons beaucoup plus vulnérables que ce qu’elle a écrit auparavant. L’album est produit par Nick Kinsey et inclut des contributions d’Ellen Kempner (Palehound) et David Lizmi (MS MR). Enregistré dans une grange en bois aux portes grandes ouvertes, il y a une sensation d’espace sur No Roof, No Floor à l’image de son titre. Les arrangements reflètent aussi les racines rurales de Scout et son esprit indépendant ; un mélange de mélodies joyeuses à la guitare et d’instrumentation folk/country avec pedal steel, harmonica et banjo. Tous ces éléments soutiennent la voix de Scout et son lyrisme à cœur ouvert. Il y a surtout une force dans la vulnérabilité de ce disque. La douleur est au rendez-vous, mais l’amour l’est tout autant.

  1. Lonesome Dove 
  2. Slow Dancin’
  3. No Roof No Floor 
  4. 444 Marcy Ave 
  5. Signal
  6. Hush, Stay Quiet
  7. Mother Of Myself
  8. Strangers In Silence 
  9. Western Eyes
  10. Crooked
Format

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