Radum Calls, Radum Calls est le deuxième album solo de Sean O’Hagan. Le premier est sorti en 1990, intitulé High Llamas – on doit parfois faire des choix dans la vie ! Il est clair que nous ne pouvons tout simplement pas savoir ce que l’avenir nous réserve. Ainsi, près de 30 ans plus tard, avec 10/12 albums de plaisir extrême que le métier et les obsessions sonores des High Llamas ont procurés (en comptant un disque de compilation et de remixes, ça passe ?), revoici Sean, avec son deuxième album solo. Vous pouvez faire des paris sur ce qu’il contient, mais vous vous réjouirez plutôt de découvrir que Sean continue de modifier, d’ajuster, de retourner et d’amender des aspects de ses convictions inébranlables pour produire un son frais et nouveau. Au cours de la dernière décennie, il y a eu deux albums de High Llamas. Pendant ce temps, le travail de jour de Sean s’est surtout déroulé en studio, où il a arrangé et produit avec d’autres groupes – dernièrement, Mount Kimbie, Fryars, James Righton de Klaxons et Hockney. Et bien d’autres jeunes talents à venir ! Le style de la nouvelle génération se reflète dans Radum Calls, Radum Calls, mêlant les dernières obsessions audacieuses aux grandes traditions ancestrales. Au fur et à mesure que le neuf et le vieux tournent inévitablement en va-et-vient dans une perfection toute cyclique, on se souvient de la beauté et de l’artisanat des vieilles pendules à coucou ; une ingéniosité de rouages et d’engrenages pour exprimer l’heure précise de manière aussi divertissante que possible. Des mélodies exquises, des batteries percutantes, des synthés bourdonnants et une scintillante réverbération dubby appliquée aux percussions sont appliqués au son. Dans ces moments de coïncidence entre l’ancien et le nouveau, le but de Sean est honnêtement d’évoquer un nouveau langage musical. L’approche de Sean pour les paroles tend vers des sous-entendus habiles et ironiques, à la John LeCarre ou Philip K. Dick. Alors que la fantaisie se fond dans le portrait social et la science-fiction, on découvre certains des sujets les plus difficiles de Sean – “The Paykan (Laili’s Song)” raconte l’histoire d’un serviteur du Shah qui, à l’aube de la révolution islamique en Iran en 1979, se lance à la conquête de la liberté. Sur “Spoken Gem” et “Candy Clock”, Sean fait appel à l’intervention lyrique de son ancien partenaire vocal chez Microdisney, Cathal Coughlan, pour associer librement l’auditeur à des mondes fantastiques, élastiques et inconnaissables. Que Sean travaille avec Cathal, ou bien avec ses choristes May Robson, Livvy O’Hagan et Kelsey Michael, il apporte leur énergie participative – celle de la joie – à l’ensemble, et à nos oreilles ! Et toute cette énergie – issue de l’histoire, de l’ambition, de l’humour – est présentée simplement mais efficacement, s’enfonçant profondément dans nos oreilles. Radum Calls, Radum Calls s’étend à travers le temps, utilisant des détails de tout ce qui fascine Sean, avant de les intégrer dans les flexibilités harmoniques de Sean O’Hagan. L’album est un délice fantasque, et marque une étape très agréable sur la voie à suivre.

  1. Candy Clock
  2. Better Lull Bear
  3. I Am Here
  4. The Paykan (Laili’s Song)
  5. Mccardle Brown
  6. Clearing House
  7. On A Lonely Day (Ding, Dong)
  8. Spoken Gem
  9. Sancto Electrical
  10. Take My Steps (Nora Bramms)
  11. Radum Calls
  12. Calling, Sending

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