Manzanita est le nom commun d’un petit arbre à feuilles persistantes que l’on trouve en Californie qui possède de fortes propriétés médicinales. C’est aussi le nom du nouvel album de Shana Cleveland, artiste, écrivaine, compositrice et musicienne, membre du groupe La Luz. Il s’agit de son disque le plus fort et le plus personnel à ce jour. Là où son précédent disque, Night of the Worm Moon (2019), fonctionne comme une collection de fictions spéculatives inspirées par les pionniers afro-futuristes Herman “Sun Ra” Blount et Octavia Butler, Manzanita concerne l’amour qui aime aimer. Les combinaisons de mots et la structure des chansons font que l’on ne remarque pas le doigté agile de Cleveland à la première écoute, ni la quantité de choses contenues dans les arrangements. Les textes sont d’une franchise surprenante, avec les descriptions fantaisistes et dynamiques typiques de l’école de poésie new-yorkaise des années 1960. Ils sont parsemés de tournures inattendues qui rendent les mots plus modernes, et dans leur aspect effrayant, ils sont plus proches de la côte ouest, comme dans “Mystic Mine”. C’est un album d’amour peuplé d’insectes, de fantômes et de mauvais esprits. D’un point de vue sonore, Manzanita se situe dans une prairie semblable à celle de ses précédents albums solo, en retrait et loin de la pop garage de son groupe La Luz. Alors que Shana Cleveland chante et joue de la guitare, Johnny Goss – qui a enregistré tous les morceaux solo de Shana et les premiers enregistrements de La Luz – et Abbey Blackwell (Alvvays, La Luz) jouent de la basse, Olie Eshleman est à la pedal steel, et Will Sprott joue des claviers, du dulcimer, du glockenspiel et du clavecin.

  1. A Ghost
  2. Bloom
  3. Faces in the Firelight
  4. Mystic Mine
  5. Light on the Water
  6. Quick Winter Sun
  7. Bonanza Freeze
  8. Gold Tower
  9. Babe
  10. Ten Hour Drive Through West Coast Disaster
  11. Evil Eye
  12. Mayonnaise
  13. Sheriff of the Salton Sea
  14. Walking Through Morning Dew

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