Quatrième album studio de Shellac, sorti en 2007 et 7 ans après son prédécesseur. Même si la plupart des titres de ce nouvel album sont alors joués en live depuis au moins 4 ans, disponibles en Peel Sessions ou en DVD (« Steady As She Goes » dans la série Burn To Shine), on tient peut être là le meilleur opus du groupe depuis le premier At Action Park de 1994, sans concession, ouvrant de nouvelles portes et chose importante pour ce groupe au statut si particulier, rassurant les fans de la bonne santé du trio Chicago. Ce qui frappe d’ailleurs le plus sur cet Excellent Italian Greyhound c’est cette notion de trio, Shellac s’extirpe encore plus que d’habitudes du cliché ‘groupe de Steve Albini’, Trainer et Weston se faisant remarquer plus que Albini lui-même au fil des titres. Dès « The End Of Radio », ouverture grandiose et flippante, Albini déclame son texte tout en retenue, alors que Weston lâche une ligne de basse ultra hypnotique et Trainer se lance dans des parties free rock de batterie… 8 minutes de tension incroyable. Une réussite totale. Derrière le groupe enchaine avec deux titres plus classiques, mais toujours aussi efficaces et l’album se clôture sur une bourrinerie hardcore bête et méchante mais terriblement jouissive du nom de « Spoke ». Malgré sa courte durée de 42 minutes et comme on le disait plus haut son manque de titres vraiments inedits, Excellent Italian Greyhound remporte la mise en présentant toutes les facettes de Shellac, sans chercher à singer les albums précédents.