Protocole, nom masculin : description précise des conditions et du déroulement d’une expérience, d’un test, d’une opération chirurgicale. Enregistré entre l’hiver 2020 et 2021, on ne peut pas dire que cet album soit influencé par la lumière du jour. A la croisée d’influences allant du post-punk au shoegaze, Territory nous livre un son hybride mélangeant atmosphère mélancolique, chant incisif et guitares acérées. Aussi bien inspirés par des groupes comme The Stone Roses, Interpol ou encore Elliott Smith, la musique de Territory trouve sa singularité dans cet univers obscur mais émouvant, comme sorti d’un songe. Ce premier album a été écrit dans les allers retours entre leur local au Point Ephémère, l’installation sommaire d’un appartement du 18ème et le studio d’enregistrement de Dimitri Dedonder à Aubervilliers. Pour cet opus, les influences sont claires : nous sommes dans les années 90s. Sur cette opération Territory va à l’essentiel et ne cherche plus à se cacher derrière les reverbs de leur premier EP Times, New Romance et propose quelque chose de plus frontal. On y retrouve aussi bien du Red House Painters sur “Darling”, comme une ôde à Kim Gordon, que les guitares hurlantes de Gang Of Four pour “Decide”. La chanson “Myers” en référence au cinéma d’épouvante et son ambiance sombre et pesante. “Caroline”, et sa ballade shoegaze romantique. “Under Another Sky” et “Trigger” passent pour le dénouement d’un scénario catastrophe. Pour la pochette, ils font appel à leur ami basé à Los Angeles, Jamie Parkhurst. Lui qui ne peint qu’au sol et en utilisant tout ce qui lui passe sous la main, a un style tranché de grands aplats de matières abstraites. En résumé, Protocol nous plonge pour 42 min dans un récit clair-obscur, sans compromis, comme une mise en garde d’un ami qui vous veut du bien.

  1. Brain
  2. Satisfied
  3. White Flag
  4. Caroline
  5. Darling
  6. Decide
  7. Avallon
  8. Under Another Sky
  9. Myers (Who ?)
  10. Trigger
Poids 0.46 kg
Format