Sur son cinquième album, Electric Meditations, le groupe rock japonais The Silence continue son voyage singulier vers des recoins connus et inconnus de l’univers musical. Ils font évoluer la nature de leur quintet original dans une combinaison guitare-basse-batterie-bois avec des sonorités particulièrement rock du début à la fin, qui s’adaptent parfaitement aux nouveaux titres. Enregistrés de façon entièrement analogique chez GOK Studios à Tokyo, les sonorités sur Electric Meditations sont le reflet de l’âme du groupe. La piste titre, qui tourne pendant près de huit minutes sur un riff meurtrier à deux accords, illustre cette qualité, descendant à de grandes profondeurs et passant de manière incommensurable du minimum au maximum, du blues au hard rock. « Tsumi To Warai » ouvre l’album avec ferveur. Le titre, qui signifie « péché et décision », illustre la réponse de The Silence au monde fou qui les entoure. La vie reprend son sens lorsque les membres de The Silence sont derrière leurs instruments. Les voix de Makasi Batoh (Ghost) et Taïga Yamazaki sont brutes et fermes. S’arrêtant à peine pour respirer, ils éclatent ensuite dans « Butterly Blues ». Des riffs de saxo déchiquetés, des guitares rythmiques et des basses et des batteries déferlantes dressent devant nous une cage d’acier. The Silence clôt l’album avec « I’m a Man », en augmentant le tempo. Amplifiant la folie naturelle de la chanson The Silence envoient un message final, amenant Electric Meditations à une fin furieuse au milieu de couches de bruit blanc et de saxophone en délire. En 2020, on doit faire face à un monde chaotique ! Ça le sera toujours mais heureusement Electric Meditations est là pour nous aider à conserver le point de vue approprié.
- Tsumi To Warai
- Butterfly Blues
- Meido Nisshi
- Electric Meditations
- Improvisation
- I’m A Man