Pour Possession, le 16ème album de Ty Segall, il fait tourner l’orchestre dans sa tête avec une vision immuable de certaines histoires typiquement américaines, une quête canalisée en dix tubes ininterrompus. Un an et demi après l’opus identitaire tranchant de son cycle de chansons Three Bells, Ty s’est téléporté au plus profond de ses entrailles psychiques, découvrant de nouvelles sonorités inspirées à chaque tournant. Avec des paroles coécrites par un collaborateur de longue date, le cinéaste Matt Yoka, les arrangements rythmiques scintillants de Ty se déplacent avec une scansion fraîche, invitant des balayages de cordes et de cuivres à poursuivre la charge avec justesse. Riche en guitares chantantes et en cuivres wizzardiens riffant lascivement sur les rives du chœur vocal harmonieux de Ty, Possession contient certaines des chansons les plus inspirées de Ty à ce jour.