Le 8 mars, en France, c’est la journée internationale des femmes (ONU). Une journée pour informer, interpeller et sensibiliser les citoyens sur les inégalités et les discriminations que vivent encore les femmes aujourd’hui. Ici, pas de politique mais l’occasion musicale de vous présenter des autrices, compositrices et/ou interprètes qu’on affectionne particulièrement.
Yewubdar Gebru, est une religieuse, compositrice et pianiste éthiopienne. Proche de la cour impérial, prisonnière de guerre, boursière de la Royal Academy of Music de Londres, devenue nonne : sœur Emahoy Tsegué-Maryam … Son destin est incroyable :
Profondément féministe, elle a été la première femme à travailler pour le service civil éthiopien, la première à chanter dans une église orthodoxe éthiopienne et la première à travailler comme traductrice pour le patriarche orthodoxe à Jérusalem. Son touché de piano délicat et mélancolique est un mélange magnifique de gammes pentatoniques, spécifiques à la musique éthiopienne et au blues.
Masako Ōta dite Meiko Kaji est une actrice et une chanteuse née en 1947 à Tokyo. Elle a été mise à l’honneur par Quentin Tarantino en 2003 lorsqu’il s’est inspiré, pour Kill Bill, du film Lady Snowblood (1973), un de plus fameux de Kaji. Son regard intense, glacé et implacable, en font l’une des actrices de film de genre les plus célèbre du japon.
Meiko Kaji est aussi une remarquable chanteuse ! S’inspirant de ses rôles, la musique de ces albums est un mélange de kayokyoku (pop japonaise), de musique traditionnelle enka, d’acid folk et de groove aux arrangements signés par les meilleurs producteurs de l’époque, qui ne sont pas sans rappeler le Ennio Morricone ou le Jean-Claude Vannier.
Mitski Miyawaki, née au Japon d’un père américain et d’une mère japonaise, a grandi en déménageant dans pas moins de 13 pays sur plusieurs continents, avant de s’installer à New York pour ses études. Baignée dès son plus jeune âge dans un univers musical folk, world, et J-pop 70’s, elle est devenue en un peu moins de dix années, une figure incontournable de la scène alternative américaine.
Un de ses derniers titres «My Love Mine All Mine» a été un succès streaming retentissant sur l’application Tik Tok en 2023. Une certaine idée de la pop, introspective et mélancolique, qui aborde ses sujets de prédilections et ceux de toute une génération : Son enfance itinérante, l’identité, l’appartenance et l’amour.
Fairuz est une légende vivante et l’une des plus grandes divas du Monde Arabe. Elle fait partie intégrante de la scène musicale internationale depuis plus de soixante ans, sortant des albums depuis le début des 50’s et donnant des concerts dans le monde entier.
En 1970, son fils Ziad Rahbani, connecté aux sons de la scène internationale de l’époque, prend les rênes de la direction musicale de Fairuz et incorpore des éléments funk et bossa nova à sa musique. Un mélange de grooves orientaux et d’orchestrations jazz, de tradition et de modernité, qui mettent parfaitement en valeur la voix de la diva.
Au départ il n’y avait rien, pas de nom, pas de compos. Les membres du trio indie rock toulousain Madam se sont enfermés dans des studios, ont écrit leurs premiers morceaux, puis se sont lancés dans les concerts. Intriguées de voir leur nom grossir sur les programmations et d’entendre les gens chanter les paroles (qu’elles-mêmes oublient parfois), elles font la musique qui leur plaît !
Garage sans fioriture, punk sans concession, Gabbie, Marine et Anaïs jouent avec une énergie incroyable. La relève Riot grrrl est assurée. Le son parfait pour les fans de L.A Witches, Grandma’s Ashes, Johnnie Carwash, La Luz et Los Bitchos.