Les cycles habituels d’expansion et de ralentissement de la croissance – s’effondrer, trouver la force de se relever, trébucher et recommencer – sont, selon Debby Friday, des tragédies et des gloires qui doivent être savourées. Good Luck, son premier album est construit sur l’accueil des moments compliqués et des sommets s’approchant de la grâce. Née au Nigéria, puis émigrée au Canada, les pérégrinations de Debby Friday à travers l’espace et le temps ont réellement commencé à la tombée du jour. La vie nocturne a été son émancipation de la dureté de la vie familiale. Des raves jusqu’au lever du soleil, de la house music dans des sous-sols inconnus – l’attrait de la fête était l’évasion parfaite. Mais en 2017, après avoir été DJ pendant moins d’un an, sa vie a en quelque sorte implosé. Des problèmes personnels s’accumulent : santé mentale, toxicomanie, amour, la façon dont elle en parle laisse entendre qu’elle est reconnaissante pour les vallées obscures qu’elle a dû traverser afin de voir la version d’elle-même que nous avons aujourd’hui. Après une longue pause, son premier EP Bitchpunk conduit à ses premières performances publiques, qui donnent lieu à un deuxième EP, Death Drive. Debby Friday croit qu’il faut rendre l’inconscient conscient. Elle veut être en dialogue avec l’obscurité. C’est pourquoi Good Luck fonctionne comme une étude. À première vue, vous entendrez des allusions à Santigold, aux Death Grips, mais aussi, de façon moins évidente, à la simplicité de réalisateurs comme Éric Rohmer ou à la décadence grotesque de Sylvia Plath. Le compositeur Graham Walsh, nominé aux Juno Awards et au Prix Polaris, ajoute une sorte de flexibilité

  1. Good Luck
  2. So Hard To Tell
  3. I Got It (Feat. Uñas)
  4. Hot Love
  5. Heartbreakerrr
  6. What A Man
  7. Safe
  8. Let U Down
  9. Pluto Baby
  10. Wake Up
Format

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