Philippe Cam est le Thomas Pynchon du monde de la musique électronique.
 On sait peu de choses sur lui et seules quelques photos ont été mises en ligne depuis qu’il est apparu sur cette planète pour écrire son premier et unique album il y a 18 ans.  
Nous savons qu’il a travaillé comme marin, et c’est tout. Si vous creusez un peu plus, vous découvrirez peut-être qu’il a travaillé comme DJ au début des années 90 à Bruxelles et qu’il y a commencé à étudier la musique électronique et à écrire de la musique pour le théâtre et les ballets. L’énergie de ses débuts techno bruxellois est revenue ici d’une manière féroce. Les mouvements rythmiques sont élégants et ne vous quittent plus, alors que d’autres pistes recherchent une détente particulière.

 L’album sort sous la forme d’un double vinyle translucide avec une pochette réalisée par Yvette Klein, qui a également conçu la pochette de l’album de Philippe Cam il y a 18 ans. Les graphismes pour Rotterdam ont été créés par la designer de Cologne Daniela Thiel. Peut-être parmi les meilleurs titres ambient jamais écrits, “Vermillions Sands” arrive par vagues, des vagues qui pourraient être plus longues qu’on ne le pense.

 Le titre “Rotterdam” quant à lui semble mécanique, rouillé, effrayant et divisé. Cet arrangement est très différent de tous les autres morceaux jusqu’à présent et est presque dub en style mais beaucoup plus fracturé. Un arrêt et un aller-retour réguliers s’ensuivent. Mais plus ça dure, mieux c’est. Il y a sur l’album des changements qui vont au-delà d’une conception sonore qui s’appuierait fortement sur l’image stéréo.
 Rotterdam est une œuvre d’art qui peut déclencher un feu d’artifice quand on l’écoute et qui ne rend de compte à personne. Tenez-vous-en à cela, et l’expérience sera formidable !

  • A1. Cocoa Beach
  • A2. Manga
  • B1. Short Summer
  • B2. Vermillions Sands
  • C1. Rotterdam
  • C2. Bis
  • D1. The Game
  • D2. Ultimate Fly For Halloway
  • D3. Last Track
Poids 0.63 kg
Format