La musique de Keith Kenniff, originaire de Pennsylvanie, sous le nom de Goldmund, l’a établi comme l’un des compositeurs les plus importants de musique ambient minimale au piano, aux côtés de musiciens comme Hauschka, Dustin O’Halloran et même Ryuichi Sakamoto, qui a lui-même décrit l’œuvre de Kenniff comme très belle. Ses enregistrements arpentent avec sincérité des chemins chargés de timbres poussiéreux, de synthétiseurs diffus et de jeux de cordes teintés par la lueur sourde d’un ciel analogique nuageux. Dans The Time it Takes, le dernier recueil de polaroïds sonores de Goldmund, Kenniff parvient à approfondir l’émotivité de son projet déjà très touchant, en créant une atmosphère dans laquelle se déploient les chagrins d’une époque troublée et où l’on peut se réjouir de l’espoir et de la beauté qui s’ensuivent. En ce sens, The Time it Takes aborde le deuil sans détour, dépourvu de thèmes échappatoires ou bucoliques, et marque le début d’une nouvelle étape dans un ensemble d’oeuvres d’une cohérence impressionnante.

1. Day In, Day Out
2. Forever
3. Memory Itself
4. Of No Other
5. Abandon
6. Pavane
7. For Old Times
8. The One Who Stands By
9. The End
10. Respite
11. Rivulet
12. For A Time
13. From One Place To Another
14. The Night
15. The Valley In Between