Avec son nouvel album, Year Of The Living Dead, le producteur viennois basé à Los Angeles, John Tejada, trouve son équilibre entre le nouveau et le familier. Quiconque a suivi l’évolution de sa carrière – incluant quatre autres albums pour Kompakt, des sorties pour des labels réputés comme Plug Research, Playhouse et Cocoon et de nombreux remixes et collaborations (récemment Wajatta avec Reggie Watts) – ressentira immédiatement la chaleur et l’éloquence que Tejada apporte à ses sonorités hybrides techno et électro. De nouvelles pulsations créatives et l’envie du producteur d’explorer de nouvelles manières de travailler se font ressentir, poussant les huit morceaux de l’album toujours plus loin. Year Of The Living Dead a un moule unique, et bien qu’il y ait des traces de genres auxquels Tejada s’est livré auparavant, il ne les avait jamais tout à fait assemblés de cette façon auparavant. Il y a les paillettes dubwise saupoudrées sur le maussade “The Haunting Of Earth”, les douces caresses enfouies dans les textures habilement tissées de “Sheltered” et la mélancolie ecclésiale sous forme d’hymne doré de “Echoes Of Life”. Le processus de production ayant commencé juste avant le premier confinement, Year Of The Living Dead parle également de son époque, mais de façon implicite, permettant aux circonstances étranges de 2020 de projeter leur ombre inévitable sans être évidentes ou didactiques. Et pourtant, la tendresse que l’on trouve sur l’album offre une porte de sortie à cette anxiété et cette solitude, un cœur rédempteur et compatissant.
- The Haunting of Earth
- Sheltered
- Eidolon
- Echoes Of Life
- Spectral Progressions
- Abbot of Burton
- Panacea
- Anchorites