Joys Union Group est un nouveau groupe texan qui cherche à brouiller les frontières entre le new age, le jazz et le psychédélisme “New Weird America”. Le label Trouble In Mind dévoile Boredom Euphoria, leur étonnant premier album. Le groupe est dirigé par Neil Lord (Future Museums) aux côtés de Michael C. Sharp (Uniform, Sungod, Impalers), Kristine Reaume (Sungod) et Dailey Toliver (Molly Burch). L’album a été mixé par Ben Greenberg et masterisé par Andrew Weathers. Si l’album frôle toujours les limites des zones ambient et krautrock pour lesquelles Neil Lord est connu dans son projet solo Future Museums, Joys Union Group donne l’impression d’être une entité organique et vivante, plutôt qu’une séquence de signaux électroniques; entêtant, profond, improvisé et merveilleux. Commençant par le serein “Cloud Paint”, l’album arrive comme un lever de soleil printanier, alors que des rayons de lumière percent la ligne des arbres, pour déboucher sur le titre éponyme “Boredom Euphoria”, dont le swing percussif est mené par des éclats de guitare et de claviers et embelli par une mélodie de flûte chatoyante en cascade. “Shimmering Surface” et “Portrero” s’avancent ensuite, tous deux exhalant tout le poids du soleil texan sur leur mélancolie acoustique, comme un addendum à la mythique bande originale de Hired Hand de Bruce Langhorne. “Fragile Chrysalis” donne le coup d’envoi de la face B, avec sa batterie houleuse et ses ponctuations de cuivres qui font penser à Electric Miles jouant avec Bardo Pond. “Laughter In the Sky” est plus doux, avec la flûte qui revient pour agrémenter la mélodie chantante de la chanson. “Fig” a des échos des sorties plus studieuses de l’ère post-rock, tandis que le dernier morceau, “Wiser”, se promène agréablement sur un riff de guitare électrique bourdonnant qui semble être le prolongement naturel du travail de Fripp avec Eno.

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