La musique de Kee Avil est à la fois aventureuse et intime, intellectuellement stimulante et émotionnellement résonnante. Le premier album de la guitariste et productrice montréalaise, Crease, paru en 2022, a été salué par les médias et nominé pour un prix Juno canadien, ainsi que pour les prix Bandcamp Album Of The Day et Albums Of The Year. Avec Spine, Kee Avil dépouille ses compositions fortement texturées, ouvrant la voie à un son beaucoup plus brut. Elle appelle cela du folk – et bien que les traditionalistes puissent s’en moquer, il s’agit d’une musique urgente qui reflète la précarité de la vie moderne, ainsi que le mélange dérangeant d’interactions électroniques et réelles qui sont devenues la trame de nos expériences quotidiennes. Il y a une somnambulance post-punk hypnotique dans tout cela, utilisant la répétition et la fracturation de phrases mélodiques entrelacées avec une électronique délicate pour créer des accroches curieuses et persistantes. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un album conceptuel, les thèmes du temps qui passe, du souvenir et de la décrépitude sont présents sur de nombreuses pistes. La voix de Kee siffle, chuchote et psalmodie ; sa guitare courbe et résonne ; l’électronique scintille et craque ; le violon grince comme une porte dans le vent.

1. Felt
2. the iris dry
3. remember me
4. do this again
5. Fading
6. Gelatin
7. showed you
8. at his hands
9. under
10. Croak