La chronique de la vie du sud-africain Penny Penny serait déjà remarquable s’il n’avait sorti que son premier grand succès Shaka Bundu et fait salle comble pendant quelques années mais l’inimitable chanteur et danseur, connu pour sa queue de cheval haute et ses hymnes emphatiques, était loin d’être un succès sans lendemain ! Suite à son succès national, l’album a trouvé un écho bien au-delà de son pays, auprès d’un public toujours plus large. Il s’est produit sur tout le continent, générant de nouveaux fans dans plus d’une douzaine de pays. Son deuxième album Yogo Yogo, sorti en 1996, a ancré Penny Penny dans la musique pop au niveau national et a insufflé une nouvelle énergie à ses brillantes aventures panafricaines. L’album reflète également l’époque à laquelle il a vu le jour. Si Shaka Bundu est apparu triomphant dans un pays où la liberté politique reprenait ses droits avec la fin de l’apartheid et l’élection de Nelson Mandela, Yogo Yogo constituait un nouveau niveau d’expression pour l’artiste en pleine maturité. Il voulait faire passer un message. Composé avec Joe Shirimani, qui a également produit l’album, le son et le style de composition font écho à l’enregistrement précédent, mais la thématique des paroles est devenue plus explicite, plus didactique. Dans la chanson “Ingani”, Penny affirme que nous sommes tous un seul peuple, même si nous parlons des langues différentes. “Kulani Kulani”, qui signifie “grandir”, incite les jeunes à dire non à la drogue et oui à l’éducation. Il leur a fallu huit jours pour terminer l’album, en écrivant les chansons en studio. Aujourd’hui, Penny Penny est profondément impliqué dans le débat politique et apparaît à la télévision six fois par semaine en tant que star de sa propre émission de télé-réalité, Papa Penny Ahee!. Penny se produit toujours partout en Afrique du Sud et se produira dans les plus grands festivals européens en 2021.

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