La musique a toujours été présente dans la vie de Yassine Stein, des voix des chanteuses d’Afrique du nord Oum Kalthoum et Warda à celles des Français Booba et Michel Berger.  Son premier EP, Hayat, sorti en 2020, et salué par les médias, lui permet de nouer des relations artistiques importantes et de présenter sa double culture franco marocaine, oscillant entre arabe et français et faisant déjà preuve d’une rare capacité à jouer l’équilibriste entre les langages rap et chanson. Sur le fil entre ces deux genres, Yassine Stein évolue avec élégance, subtilité et une pointe de nonchalance qui ne laisse pourtant jamais de place au doute : tout est millimétré. Ce premier album a été élaboré entre Paris et Los Angeles aux côtés de compositeurs et réalisateurs émérites et plus que coutumiers du décloisonnement entre les genres : Stwo (Drake, Frank Ocean), Twinsmatic (Booba, Aya Nakamura), Pierrick Devin (Phoenix, Nekfeu), Lewis OfMan (qui revisite le célèbre “Batwanes Beek” de la grande chanteuse algérienne Warda), Moussa, Louis-Gabriel Gonzalez et Lomepal, dont on entend la voix sur “93”. Si C’est Dieu qui dessine est un disque d’auteur, c’est moins parce qu’il est très écrit que parce que chaque phrase compte. Héritée du rap, l’écriture de Yassine Stein en a gardé le sens de la punchline et la richesse des images. Non sans style, Yassine chante pour et avec le cœur sur un premier album brillant.

  1. Taj Mahal
  2. Elle
  3. 93 (featuring Lomepal)
  4. A ses pieds
  5. Sidi Courtois
  6. 1792
  7. Bouskoura
  8. Batwanes Beek
  9. Café
  10. J’essaie

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