Avec le temps, nous comprenons que nous ne pourrions pas créer de lumière si nous ne risquions pas de temps en temps à l’obscurité. Il en va de même pour METZ, un groupe autrefois connu pour exploser les tympans avec des chansons de rage joyeuse qui, au cours des derniers albums, a commencé à explorer les moyens de transformer l’abrasivité en atmosphères. Un voyage déjà entamé sur Atlas Vending en 2020, mais qui atteint de nouveaux sommets sur Up On Gravity Hill, où le trio canadien crée un monde sonore kaléidoscopique aussi tendre que sombre, aidé une fois de plus par l’ingénieur Seth Manchester (Mdou Moctar, Lingua Ignota, Battles, The Body). Profond, détaillé et inébranlablement personnel, ce n’est pas seulement l’album le plus puissant de METZ à ce jour, mais aussi le plus beau. METZ dévoile certaines des chansons les plus spacieuses, les plus sympathiques et les plus accessibles – peut-on les qualifier de pop – de leur carrière. Sur le plan lyrique, Up On Gravity Hill n’y va pas par quatre chemins : ce disque parle de la mort, comme tout art parle de la mort, mais il déborde de vie et d’intensité. L’album atteint son apogée sur le magnifique final “Light Your Way Home”, qui bénéficie des contributions vocales d’Amber Webber de Black Mountain.

  1. No Reservation / Love Comes Crashing
  2. Glass Eye
  3. Entwined (Street Light Buzz)
  4. 99
  5. Superior Mirage
  6. Wound Tight
  7. Never Still Again
  8. Light Your Way Home
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