Titi Bakorta a failli ne pas survivre. Né et élevé à Kinshasa, le multi-instrumentiste congolais était en route pour l’Ouganda lorsqu’il est tombé du bateau qui traversait le puissant fleuve Congo. Incapable de nager, Bakorta a été sauvé par un ami qui l’a traîné jusqu’à la ville la plus proche, Kisangani, où il a fait la connaissance inattendue du chanteur local Dancer Papalas. Bientôt, ils se produisent ensemble dans des groupes, voyagent à travers les continents et s’installent en Tanzanie, au Sud-Soudan et à Dubaï. Aujourd’hui installé à Kampala, Titi Bakorta propose une vision unique de la pop et du folk congolais, tissant des éléments traditionnels à travers un treillis psychédélique de boucles de guitare, de voix éraillées et de boîtes à rythmes excentriques sur son premier album. C’est toujours de la musique pop d’une certaine façon, mais elle s’articule autour de la narration personnelle complexe de Titi Bakorta – on a l’impression que tout pourrait s’effondrer à tout moment, mais tout se tient, renforcé par l’intelligence de la production contemporaine de Titi, qui est sûre d’elle. Il est logique que Titi fasse équipe avec Jesse Hackett de Metal Preyers, sur le dernier morceau de l’album. Les synthés inquiétants de Jesse fournissent une base excentrique appropriée pour les gémissements fantomatiques et les sons de guitare flous de Titi. L’album présente un des talents les plus novateurs du pays, capable de mettre en valeur les sonorités pop et folk congolaises derrière un tissu de production inventive et de singularités d’écriture.
- Elles Vais
- Molende
- Kop
- Laisse Moi Dancer
- Grand Kasai
- Libala Makambo
- Ndima Kaka
- Nyonso Epesameli Nga
- Motema
- Titi’s Haunted House (feat. Metal Preyers)
