L’enivrant Happy Hour, le nouvel album de Hollie Cook, couronne cette dernière comme la reine du lovers rock moderne – ce style de reggae à l’harmonie girly et luxuriante prisé des britanniques depuis les années 1970. L’évolution se fait entendre dès la douce amertume du titre d’ouverture où la voix d’Hollie, ; tendre mais affirmée, caresse des paroles évocatrices à travers les changements tumultueux de l’arrangement. Hollie ose inviter les auditeurs à découvrir sa véritable personnalité à travers ces chansons séduisantes, qu’elle a coproduites avec les membres de son groupe General Roots, Ben Mckone et Luke Allwood, et le producteur exécutif Youth. Hollie a toujours été fan de la pop théâtrale et voulait expérimenter davantage avec ce format. Ainsi, l’arrangement étourdissant de « Gold Girl » montre une Hollie audacieusement orchestrée, cinématographique. Le disque lui-même est le produit d’un grand drame : la pandémie. Après huit ans de tournées ensemble, General Roots – le claviériste Luke Allwood, le batteur Ben Mckone, le guitariste Joe Price et le bassiste James Mckone – est véritablement devenu le groupe d’Hollie. Ils ont tous passé la quarantaine ensemble, affinant les chansons qu’ils avaient commencé à écrire avant le COVID. Hollie se reposait d’habitude sur ses producteurs (Prince Fatty et Youth), pourtant son but a toujours été d’écrire et de produire avec son groupe. Pleines d’émotions, orientées vers la guérison et la compréhension, les paroles d’Hollie sur Happy Hour parlent directement de notre douleur et de notre confusion et nous guident vers la résolution sur des titres comme « Moving On », « Unkind Love » et « Love in the Dark ». La dernière chanson de l’album, « Praying », est inspirée par un traumatisme survenu dans son cercle d’amis proches. Bien que spirituelle, Hollie n’est pas une sainte, nous invitant à raver sur « Move My Way » inspiré par le carnaval de Notting Hill. Et comme toute bonne sorcière, Hollie comprend le pouvoir des herbes médicinales sur « Kush Kween », sa collaboration avec la chanteuse jamaïcaine Jah9. Ce sont des incantations d’amour auxquelles on aurait tort de résister. Tourner avec les légendes du punk The Slits quand elle était ado a encouragé la fougue qui se cache derrière sa douceur. Ari Up, la chanteuse du groupe et amie de longue date des parents de Cook (Paul, batteur des Sex Pistols, et Jeni, sa mère chanteuse) était son mentor. De ces racines fougueuses, Hollie n’a fait que grandir et sa franchise éloquente sur Happy Hour est tout ce qu’il y a de plus réaliste et authentique

 

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